* Sens de cette « Génération » qui ne disparaîtra pas jusqu'au Fils de l'homme ?
Saint Marc en s'adressant aux chrétiens prédit que "cette génération ne passera point" tant que ne viendra pas le "Fils de l'homme", c'est-à-dire le Christ revenant dans la gloire du Père à travers le "Consolateur" ou Promis de Dieu attendu par toutes les religions. Or sur le plan physique, une génération d'homme dure moins de cent ans. De plus tous les signes et catastrophes prédits par Jésus pour la "fin des temps" ne se sont pas réalisés pendant le premier siècle chrétien. C'est pourquoi la "génération" qui doit durer jusqu'à la "fin des temps" marquée par le retour de l'Esprit du Christ ne serait pas une "génération physique" mais une "génération spirituelle", en l'occurrence la "génération chrétienne". Ainsi en disant que "cette génération ne passera pas" jusqu'au "Fils de l'homme", Jésus annoncerait que la "communauté chrétienne ne disparaîtra pas" jusqu'au "Promis de Dieu" devant révéler les conditions d'accomplissement des promesses divines d'unité dans la diversité et de paix entre les hommes. Par conséquent même à l'occasion de la "génération d'autres communautés religieuses" comme l'islam, Jésus avait prévu que sa "communauté chrétienne ne passerait pas" dans l'oubli malgré ses égarements dramatiques au cours de l'histoire.

* Sens du « Ciel qui passera » ?
Le "ciel" est ce qu'il y a de plus élevé et dispense les bontés matérielles (pluie, lumière, chaleur...) fécondant la terre, tout comme la "révélation divine" est élevée et dispense les bontés spirituelles (connaissance, vertus, amour...) fécondant le coeur des hommes. C'est pourquoi le "ciel" symboliserait la "révélation divine" à travers le prophète, telle une "nourriture vivante descendue du ciel" comme le confirme Jésus: "Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel..." (Jean 6.51) Par conséquent le "ciel passera" dans la bouche de saint Marc avertirait de la "remise en cause de la religion chrétienne" par les hommes, le rejet de l'autorité de la religion dans leur vie quotidienne, la perte des repères moraux, avec comme conséquence les crises sociales et identitaires débouchant sur un mal être et ses excès (matérialisme, fanatisme...). Le "ciel passera" correspondrait donc à la "désintégration d'un ancien ordre de valeurs" symbolisé par la "fin du monde" des anciennes religions ébranlées jusque dans leur coeur.

* Sens de la « Terre qui passera » ?
L'expression sonder le "terrain" peut signifier sonder "l'opinion publique". Par conséquent le terrain ou la "terre" pourrait symboliser les "conceptions des hommes" (opinions, idées, croyances...). Ainsi la "terre passera" signifierait la "remise en causes des conceptions humaines" désuètes. En effet aujourd'hui nos "certitudes millénaires sont ébranlées", créant une insécurité nouvelle et un "vide spirituel" effrayant, comme la "terre" tremblant sous nos pieds. Progressivement des "préjugés sont abandonnés" du moins dans les intentions (supériorité de l'homme sur la femme, d'une race sur une autre, d'une culture, classe sociale, etc.) Seul résiste encore de nos jours les préjugés de supériorité d'une religion sur une autre, revendiquant pourtant le même Dieu. Mais même cette certitude est "passera"...

* Sens de « mes paroles ne passeront point » ?
Le Christ promet que ses "paroles ne passeront point", même si le clergé chrétien doit historiquement perdre son éclat d'autrefois à cause de ses excès opposés à l'esprit d'amour du Christ, parfois même à cause de ses ajouts de dogmes perçus comme des superstitions inintelligibles altérant la pureté originelle du Message du Christ. Car c'est en effet dans ce but précis de "renouveler sa parole" de paix dans le coeur négligent des hommes et de "compléter sa révélation divine" pour l'humanité que le Christ a prédit son retour en esprit à travers le "Consolateur" promis: "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité." (Jean 16.12)